La livraison de repas est en plein boum !

Les commandes en ligne, dans certains pays, doublent chaque année. Un véritable « boom » qui conduit certains investisseurs à se ruer sur les start-up du secteur de la livraison de repas à domicile. Les opérations réalisées ces derniers mois témoignent de cet intérêt.

Un secteur encore sous-exploité

Le potentiel reste énorme car tout le monde mange et dans les grandes villes, on a chaque fois moins de temps pour cuisiner. Néanmoins, le secteur est encore amplement sous-exploité par Internet. Selon si la livraison est prise en charge ou non par les plates-formes, les problématiques sont très différentes. La plupart des acteurs réservent le service de livraison aux restaurateurs. Dans l’ensemble, c’est un marché où il est très difficile de pénétrer, une fois les positions prises, car il faut trouver à la fois des clients et des partenaires, voire même des livreurs. Il n’y aura donc pas de place pour 3 ou 4 acteurs dans chaque ville.

Les clients les plus actifs

C’est la restauration rapide qui profite le plus de cette nouvelle dynamique des livraisons à domicile. En effet, sur Internet ce secteur concentre à lui seul plus de 80 % des visites liées à la restauration. Parmi les clients les plus actifs, on trouve la « Génération Y » (personnes nées entre 1980 et 2000). Ce sont les plus nombreux à commander (55 %). La raison est simple : ils manient les apps avec aisance.

Le marché français

Bien que les réticences culturelles soient pourtant plus fortes en France qu’au Royaume-Uni ou qu’aux États-Unis, le marché est en pleine explosion. Même si la France est encore loin d’avoir rattrapé l’Angleterre, le marché français a basculé. La principale limite étant le nombre de restaurants qui se chargent de la livraison.

Que commandent les clients et quand ?

Les clients commandent essentiellement de quoi assurer rapidement leur repas du soir (45 %). Cependant, peu à peu, les livraisons des repas du midi gagnent du terrain (30 %), de même que les livraisons du petit-déjeuner (15 %). Concernant les produits commandés, c’est la pizza qui reste l’aliment le plus livré (25%). Néanmoins les burgers (15 %) sont chaque fois plus demandés. Quant aux sandwichs, nuggets, wraps et frites, ces denrées sont également présentes dans les commandes. Le reste de celles-ci (un peu moins de 20 %) concerne des plats plus sophistiqués de la restauration à table.

Prévisions de marché

Pour l’Europe, dans les 10 ans qui viennent, ce marché est estimé à plusieurs dizaines de milliards. Au rythme actuel des progressions d’activités des différents acteurs et investisseurs, la France sera rapidement inondée de livreurs en voiture ou à vélo avec le coffre ou le porte-bagages garni de repas complets. On est en droit de penser que le traditionnel livreur de pizzas se verra rangé aux oubliettes de la vieille économie. En revanche, avec de gros moyens financiers, les poids lourds de la nouvelle économie, (celle de la géolocalisation, des bases de données, de l’intermédiation et du smartphone) transposent à la restauration, la méthode « Uberisée ».